
En résumé :
- Explorez Montréal au-delà du boulevard Saint-Laurent en combinant intelligemment le métro et la marche pour un parcours unique.
- Choisissez les bons moments pour photographier les œuvres, comme le dimanche matin ou pendant les jours de nettoyage, afin d’éviter les obstructions.
- Comprenez le « code d’honneur » de la rue pour mieux apprécier les interactions et le respect entre les différentes formes d’art urbain.
- Intégrez votre visite dans le véritable style de vie montréalais en planifiant des pauses café, en utilisant le vélo BIXI et en découvrant les friperies locales.
Vous êtes à Montréal, le boulevard Saint-Laurent vous appelle. Les couleurs explosent sur les murs, chaque ruelle semble cacher un trésor. L’envie de tout voir est là, mais la frustration aussi. Suivre la foule, se heurter à des voitures mal garées qui gâchent la photo parfaite, passer à côté de l’essentiel… On a tous connu ça. Les guides touristiques traditionnels proposent des circuits balisés, mais ils oublient l’âme du street art : la découverte, l’inattendu, le pouls de la ville.
On vous dit souvent de suivre la carte du Festival MURAL, de vous concentrer sur les œuvres les plus « instagrammables ». C’est un bon début, mais c’est comme écouter un album en ne connaissant que le single. Vous passez à côté de la profondeur, du contexte, des histoires qui se cachent derrière la peinture. Et si la véritable clé n’était pas de suivre un chemin, mais d’apprendre à lire la ville ? Si créer son propre circuit, c’était moins une question de logistique et plus une question d’attitude, d’immersion dans le rythme urbain montréalais ?
Cet article n’est pas une simple liste d’adresses. C’est votre initiation. En tant qu’ancien graffeur devenu passionné de l’art public sous toutes ses formes, je vais vous donner les codes. Nous verrons comment transformer une simple balade en un véritable pèlerinage culturel, comment l’art souterrain du métro dialogue avec les fresques en surface, et comment décrypter les messages que la rue nous envoie. Vous apprendrez les astuces de pro pour la photo, mais surtout, comment intégrer cette exploration dans l’authentique style de vie montréalais : un BIXI, un bon café, et le plaisir de se laisser surprendre. Préparez-vous à voir Montréal non pas comme un touriste, mais comme un explorateur urbain.
Pour vous guider dans cette immersion, cet article est structuré pour vous donner les clés de lecture de l’art urbain montréalais. Vous découvrirez non seulement où regarder, mais surtout comment regarder.
Sommaire : Votre feuille de route pour explorer l’art de rue montréalais
- Pourquoi cette murale géante de Leonard Cohen est-elle devenue un lieu de pèlerinage ?
- Comment dénicher les œuvres d’art souterraines du métro de Montréal ?
- Murales ou statues : quel art public raconte le mieux l’actualité montréalaise ?
- L’erreur de taguer sur une murale existante : le code d’honneur de la rue
- Quand photographier les murales du Boulevard Saint-Laurent pour éviter les voitures garées ?
- Comment utiliser les reflets des flaques d’eau pour sublimer le Vieux-Montréal ?
- Verdun ou Villeray : quel est le nouveau « Plateau » pour les trentenaires ?
- Comment adopter le style de vie « Montréalais » : café, vélo et friperie ?
Pourquoi cette murale géante de Leonard Cohen est-elle devenue un lieu de pèlerinage ?
Certaines œuvres dépassent leur cadre de briques et de peinture. La murale de Leonard Cohen, qui veille sur la rue Crescent, en est l’exemple parfait. Ce n’est pas juste un portrait, c’est un point de rencontre entre la ville et son poète. Pour comprendre sa puissance, il faut savoir qu’elle n’est pas née par hasard. La murale de Leonard Cohen a été peinte par l’artiste montréalais Kevin Ledo pour la 5e édition du Festival MURAL en 2017. Son inauguration a cristallisé le deuil collectif suivant la disparition de l’icône, transformant instantanément un simple mur en un lieu de recueillement et de fierté montréalaise.
Ce qui rend cette œuvre si spéciale, c’est sa capacité à dialoguer avec l’histoire personnelle de l’artiste et de la ville. Elle n’est pas isolée. Elle est le point d’orgue d’un parcours invisible qui traverse Montréal. Pour véritablement ressentir cette connexion, il ne faut pas se contenter de la photographier. Il faut entreprendre un mini-pèlerinage. C’est une démarche active qui donne du sens à la visite, une façon de marcher dans les pas de l’homme derrière la légende. Ce parcours vous connecte à l’âme de la ville d’une manière bien plus profonde qu’un simple circuit touristique.
Pour vivre cette expérience, voici un itinéraire qui transforme une simple visite en hommage. C’est une manière de tisser des liens entre les lieux et l’œuvre, rendant votre découverte de Montréal plus personnelle et mémorable. Selon les conseils d’experts du portail touristique officiel de la ville, voici comment organiser votre propre hommage :
- Étape 1 : Commencez par la murale géante sur la rue Crescent pour saisir l’ampleur de l’hommage.
- Étape 2 : Visitez le second portrait de Cohen, peint par Gene Pendon et El Mac, pour une autre perspective artistique.
- Étape 3 : Dirigez-vous vers le Parc du Portugal, près de son ancien appartement, pour vous imprégner de l’atmosphère du quartier qui l’a inspiré.
- Étape 4 : Terminez sur le boulevard Saint-Laurent, la « Main », pour découvrir les bars et les lieux qu’il fréquentait, et sentir le pouls de la ville qu’il aimait tant.
Comment dénicher les œuvres d’art souterraines du métro de Montréal ?
Le street art à Montréal ne se limite pas à ce qui est visible sous le soleil. Pour vraiment « lire la ville », il faut parfois descendre sous terre. Le réseau du métro montréalais n’est pas qu’un simple moyen de transport ; c’est l’une des plus grandes galeries d’art public souterraines au monde. Chaque station possède sa propre identité visuelle, avec des œuvres commandées qui contrastent fortement avec l’art spontané et souvent éphémère de la rue. Apprendre à naviguer entre ces deux mondes est la marque d’un véritable explorateur urbain.
Le contraste est saisissant. En surface, l’art est dynamique, changeant, parfois illégal, répondant à l’actualité. En sous-sol, l’art est permanent, intégré à l’architecture, pensé pour durer. La station Saint-Laurent, par exemple, sert de portail parfait. En sortant du métro, vous émergez littéralement au cœur du territoire du Festival MURAL. Cette transition physique est aussi une transition artistique, du commandé au spontané, du pérenne à l’éphémère. Utiliser le métro n’est donc pas une simple commodité, c’est une stratégie d’exploration. Il permet de relier rapidement des grappes de murales éloignées, comme celles du Plateau et de Verdun, tout en offrant une expérience artistique complémentaire.
Pour bien visualiser ce dialogue entre les deux univers, imaginez-vous dans une station. La lumière artificielle baigne une œuvre architecturale, tandis que la lumière naturelle du jour filtre depuis l’entrée, vous appelant vers l’art de la rue.

Cette dualité est la clé pour construire un circuit vraiment original. Au lieu de suivre un trajet linéaire, pensez en termes de thématiques et de contrastes. Cela vous permettra de créer un parcours qui a du sens et qui raconte une histoire sur la diversité de l’art à Montréal.
Votre plan d’action : Auditer votre parcours d’art urbain
- Points de contact : Listez les stations de métro clés (ex: Saint-Laurent, Place-des-Arts) et les grands axes de murales (ex: Saint-Laurent, Wellington).
- Collecte : Inventoriez les œuvres qui vous intéressent, tant dans le métro (vitraux, sculptures) qu’en surface (murales, graffitis).
- Cohérence : Confrontez les styles. Voulez-vous un parcours « Art du 21e siècle » ou un dialogue « Art commandé vs Art spontané » ?
- Mémorabilité/émotion : Repérez une œuvre souterraine et une murale de surface qui se répondent thématiquement ou visuellement pour créer un moment fort.
- Plan d’intégration : Tracez votre itinéraire sur une carte, en utilisant le métro comme « saut » rapide entre deux zones d’exploration à pied.
Murales ou statues : quel art public raconte le mieux l’actualité montréalaise ?
En arpentant Montréal, on croise deux types de récits urbains : les statues de bronze, figées dans l’histoire, et les murales, vibrantes d’actualité. La question n’est pas de savoir lequel est « meilleur », mais de comprendre leur rôle respectif. Les statues commémorent un passé souvent lointain, une histoire officielle. Les murales, elles, sont le pouls de la ville, un miroir de ses préoccupations présentes. Comme le résume l’équipe des visites guidées officielles du festival, Spade & Palacio, « Notre ville est devenue un leader mondial de la scène artistique urbaine », et cette position de leader s’explique par la réactivité et la pertinence des muralistes.
La grande différence réside dans la vitesse de création et la nature du message. Une statue nécessite des années de planification, de comités et de fonds publics. Elle représente une vision institutionnelle de l’histoire. Une murale, en revanche, peut naître en quelques jours ou semaines, souvent portée par des initiatives privées, des festivals ou des collectifs d’artistes. Elle peut réagir à un mouvement social, rendre hommage à une figure contemporaine disparue ou simplement injecter de la beauté et de la couleur dans un quartier en transformation. Les murales sont le journal mural de la ville, là où les statues en sont les archives.
Cette distinction fondamentale explique pourquoi l’art mural semble souvent plus « vivant ». Il n’est pas chargé du même poids institutionnel et peut se permettre d’être plus audacieux, plus personnel et plus éphémère. Le tableau suivant met en lumière ces différences clés pour vous aider à décrypter ce que chaque forme d’art vous raconte sur Montréal.
| Critère | Murales | Statues |
|---|---|---|
| Réactivité à l’actualité | Très rapide (création en jours/semaines) | Très lente (processus de plusieurs années) |
| Financement | Festivals privés, commandites, SDC | Commandes publiques municipales |
| Durée de vie | Éphémère (5-10 ans en moyenne) | Permanente (décennies/siècles) |
| Message véhiculé | Reflet de l’actualité et des mouvements sociaux | Commémoration historique figée |
| Accessibilité | Gratuite et démocratique | Gratuite mais souvent contestée |
En comprenant cette dynamique, votre regard sur la ville change. Vous ne voyez plus seulement des œuvres, mais des intentions, des processus et des temporalités différentes qui cohabitent dans le même espace public.
L’erreur de taguer sur une murale existante : le code d’honneur de la rue
Pour l’œil non averti, un mur couvert de peinture est juste… un mur couvert de peinture. Mais pour ceux qui connaissent le milieu, c’est un espace régi par des règles invisibles, un véritable code d’honneur. La plus grande offense, l’erreur de débutant absolue, c’est de « passer par-dessus » une œuvre existante sans discernement. Comprendre cette hiérarchie est essentiel pour apprécier la complexité de l’écosystème du street art. Il faut distinguer le tag (une signature rapide), le graffiti (une pièce plus élaborée, souvent centrée sur des lettres) et la murale (une œuvre figurative ou abstraite à grande échelle, souvent commandée ou autorisée).
Le respect est la monnaie de la rue. Un graffeur respecté ne couvrira jamais une murale d’un artiste établi. De même, taguer en plein milieu d’une fresque complexe est considéré comme un manque de respect total, une déclaration de guerre ou la marque d’un « toy » (un novice ignorant les codes). Ce respect mutuel est ce qui permet la coexistence. Sur le boulevard Saint-Laurent, vous verrez des murs où des graffitis complexes côtoient des murales gigantesques. Cette harmonie n’est pas un hasard ; elle est le fruit de négociations territoriales et d’un respect des années de pratique de chacun.
La coexistence du graffiti et du muralisme sur Saint-Laurent
Les artistes urbains se font de plus en plus nombreux à gagner leur vie de leur art dans la métropole. Se comptant par centaines, ils s’identifient pour la plupart en tant qu’artistes de rue, auteurs de graffitis, muralistes, ou bien toutes ces réponses. Cette incroyable diversité crée une dynamique complexe. Le boulevard Saint-Laurent est un cas d’école où l’on observe cette cohabitation. Les ruelles adjacentes sont souvent le terrain de jeu des graffeurs, tandis que les façades principales sont réservées aux muralistes du festival. Le respect de ces « zones » implicites est crucial pour maintenir l’équilibre et éviter les conflits qui mèneraient à la dégradation mutuelle des œuvres.
En tant qu’explorateur, connaître ce code change votre perception. Un petit tag sur une œuvre monumentale n’est plus un simple « gribouillis », mais peut être un acte de provocation ou un dialogue tendu. Apprendre à déchiffrer ces interactions, c’est accéder à un niveau de lecture de l’art urbain bien plus profond et authentique. Vous ne voyez plus seulement l’œuvre finale, mais aussi les tensions et les alliances qui se jouent sur la toile de béton de la ville.
Quand photographier les murales du Boulevard Saint-Laurent pour éviter les voitures garées ?
Vous avez repéré la murale parfaite. La composition est là, les couleurs sont incroyables, mais une minivan gris souris est garée juste devant, ruinant complètement votre cliché. C’est la frustration numéro un de tout chasseur de murales. La solution n’est pas Photoshop, mais le timing stratégique. Un photographe de rue aguerri sait que la qualité d’une photo de murale dépend autant de la lumière que de l’absence d’obstacles. Pour capturer la magie du boulevard Saint-Laurent, il faut penser comme un local et connaître le rythme de la ville.
Le secret est d’exploiter les moments où la ville est encore endormie ou lorsque la circulation est interrompue. Le dimanche matin avant 9h est le moment d’or : les rues sont désertes, la lumière est douce, et vous avez les œuvres pour vous tout seul. Une autre astuce de pro est de repérer les panneaux de stationnement temporaires pour le nettoyage des rues. Ces jours-là, un côté entier du boulevard est vide, offrant une perspective dégagée et rare. Évidemment, la période du festival est une opportunité unique. En effet, pendant onze jours en juin, le boulevard s’anime sous la forme d’une foire d’art, avec une fermeture complète à la circulation, offrant des angles de vue impossibles le reste de l’année.
N’oubliez pas le pouvoir de la météo. Une tempête de neige fraîche uniformise le paysage et fait ressortir les couleurs des murales de manière spectaculaire. Une averse de pluie laisse derrière elle des flaques qui peuvent servir de miroir pour des compositions créatives, surtout la nuit avec les reflets des néons.

Maîtriser ces astuces, c’est passer du statut de simple touriste à celui de photographe urbain averti. Vous ne subissez plus la ville, vous jouez avec elle pour créer des images uniques qui racontent une histoire plus complète que celle d’une simple murale.
Comment utiliser les reflets des flaques d’eau pour sublimer le Vieux-Montréal ?
Photographier une murale de front, c’est bien. La capturer à travers le prisme de la ville, c’est mieux. L’une des techniques les plus puissantes pour un photographe de rue est d’utiliser les reflets. Et à Montréal, l’eau n’est jamais bien loin, que ce soit celle d’une averse soudaine ou les vitrines des innombrables cafés. Utiliser les reflets, ce n’est pas seulement une astuce esthétique ; c’est une façon de doubler le récit de votre image. Vous capturez non seulement l’œuvre, mais aussi son environnement, créant ainsi une composition plus riche et contextuelle.
Après une pluie, les rues pavées du Vieux-Montréal ou les trottoirs du Plateau se transforment en miroirs. Une flaque d’eau bien placée peut vous permettre d’intégrer le ciel, l’architecture environnante et la murale dans un seul et même cadre. C’est une technique qui demande de la patience et un changement de perspective : il faut littéralement se baisser, chercher les angles bas, regarder le monde à l’envers. Les vitrines des commerces sur Saint-Laurent ou dans le Mile End offrent une autre possibilité : celle de la double exposition naturelle, où la murale se superpose à la vie qui se déroule à l’intérieur du café ou de la boutique.
Cette approche créative incarne l’idée que l’art urbain ou Street art est très présent dans la ville de Montréal. Quelle bonne idée de mettre l’art dans la rue et qu’elle soit accessible à tous. En jouant avec les reflets, vous rendez hommage à cette accessibilité en intégrant l’art dans des scènes de vie quotidienne. Voici quelques pistes pour expérimenter :
- Repérez les flaques stratégiques : Identifiez les murales sur le Plateau ou dans le Mile-Ex où le sol est inégal, créant des flaques parfaites après la pluie.
- Chassez les vitrines : Utilisez les vitrines des cafés et des friperies pour créer des superpositions entre l’art du mur et l’ambiance du quartier.
- Jouez avec la nuit : Les reflets nocturnes sur l’asphalte mouillé, combinés aux néons des bars, peuvent donner un effet cinématographique et dramatique à vos photos.
- Créez un défi personnel : Choisissez une murale et photographiez-la à différents moments (jour, nuit, pluie, soleil) en utilisant uniquement les reflets pour raconter différentes histoires.
En adoptant cette technique, vous ne documentez plus seulement une œuvre, vous la réinterprétez et créez une nouvelle pièce artistique à part entière.
Verdun ou Villeray : quel est le nouveau « Plateau » pour les trentenaires ?
Le Plateau Mont-Royal a longtemps été l’épicentre de la vie bohème et artistique à Montréal. Mais la ville est en perpétuel mouvement. Aujourd’hui, les regards se tournent vers d’autres quartiers, notamment Verdun et Villeray, qui attirent une nouvelle génération de créatifs et de jeunes familles. Un des indicateurs les plus fiables de cette transformation ? L’apparition et la multiplication des murales. L’art de rue est souvent un marqueur de gentrification, un signe que le quartier gagne en attractivité et change de visage. C’est une dynamique complexe, où l’art embellit l’espace public tout en participant à la hausse de sa valeur.
Cette tradition d’art communautaire ne date pas d’hier. Comme le rappelle une analyse sur le rayonnement de la ville, depuis 1996, la ville accueille ainsi le plus grand et le plus ancien festival d’art urbain d’Amérique du Nord, Under Pressure. Axé sur le développement communautaire, ce festival a ancré l’art urbain dans l’ADN de Montréal. Aujourd’hui, cet héritage se propage. Des quartiers comme Verdun, avec sa rue Wellington en pleine revitalisation, et Villeray, autour du marché Jean-Talon, deviennent de nouvelles toiles pour les artistes locaux et internationaux. Choisir entre les deux pour une exploration de street art, c’est choisir entre deux ambiances distinctes.
Verdun offre une ambiance de bord de l’eau, plus familiale, avec des projets de murales souvent pilotés par la Société de Développement Commercial (SDC) pour redynamiser l’artère principale. Villeray, plus multi-culturel, voit émerger des initiatives plus communautaires et locales. Le tableau suivant vous aidera à comparer ces deux quartiers en pleine effervescence.
| Critère | Verdun | Villeray |
|---|---|---|
| Concentration de murales | Rue Wellington en pleine expansion | Secteur marché Jean-Talon en croissance |
| Type d’initiatives | Projets SDC locales de revitalisation | Initiatives communautaires émergentes |
| Style artistique | Mix local et international | Artistes locaux principalement |
| Accessibilité BIXI | Nombreuses stations | Réseau en développement |
| Ambiance quartier | Bord de l’eau, familial | Multiculturel, marchés |
Explorer ces quartiers, c’est assister en direct à l’écriture d’un nouveau chapitre de l’histoire artistique de Montréal. C’est aller au-delà du circuit MURAL pour découvrir les futurs « hot spots » de la création urbaine.
À retenir
- Rythme et timing : Visiter les murales n’est pas qu’une question de lieu, mais surtout de moment. Le dimanche matin, la météo et les événements comme le festival sont des clés pour une expérience optimale.
- Au-delà de la surface : Le véritable trésor artistique de Montréal se découvre en combinant les fresques du Plateau avec l’art souterrain du métro et les œuvres émergentes des quartiers comme Verdun ou Villeray.
- Vivre l’expérience : Le circuit de murales le plus réussi est celui qui s’intègre dans le lifestyle montréalais, en alternant découvertes artistiques, pauses café, trajets à vélo et flâneries dans les friperies.
Comment adopter le style de vie « Montréalais » : café, vélo et friperie ?
Le secret d’un circuit de murales réussi à Montréal ne réside pas dans l’exhaustivité, mais dans l’immersion. Il ne s’agit pas de cocher des cases sur une carte, mais d’adopter le rythme de vie local. Le vrai « style de vie montréalais » qui accompagne l’exploration du street art est un triptyque simple : café, vélo et friperie. C’est cette combinaison qui transforme une journée de visite en une véritable expérience culturelle. L’ampleur du phénomène MURAL n’est d’ailleurs plus à prouver. Une étude a montré que le Festival MURAL a attiré 1,15 million de visiteurs uniques lors d’une de ses éditions, preuve de l’attrait massif pour cet art public. Mais pour le vivre de l’intérieur, il faut ralentir.
L’itinéraire parfait commence non pas devant une murale, mais dans un café indépendant du Plateau ou du Mile End. C’est là, avec un bon latté, que l’on déplie sa carte (ou son téléphone) pour tracer un itinéraire souple, ouvert à l’imprévu. Ensuite, on oublie la voiture et on enfourche un BIXI, le vélo en libre-service qui est le meilleur allié de l’explorateur urbain. Il permet de couvrir de la distance tout en restant connecté à la rue, prêt à s’arrêter à tout moment pour une photo ou pour bifurquer dans une ruelle prometteuse.
Enfin, les pauses ne sont pas des temps morts, mais des parties intégrantes de l’expérience. Au lieu de courir d’une œuvre à l’autre, on s’arrête dans une friperie. Ces boutiques de seconde main sont des trésors de la culture locale et font écho à l’esprit de récupération et de créativité du street art. Cet itinéraire idéal est plus une philosophie qu’un plan strict :

- Station 1 : Louez un BIXI à une station clé comme Saint-Laurent/Prince-Arthur.
- Station 2 : Arrêtez-vous dans un café indépendant pour planifier votre route générale.
- Station 3 : Pédalez tranquillement le long des axes principaux, en gardant les yeux ouverts pour les œuvres dans les rues transversales.
- Station 4 : Faites une pause dans une friperie pour une touche de shopping vintage et pour sentir l’ambiance du quartier.
- Station 5 : Terminez dans un parc, comme le Parc du Portugal ou le Parc La Fontaine, pour un pique-nique avec vue sur le paysage urbain que vous venez de parcourir.
Adopter ce rythme, c’est comprendre que l’art de rue à Montréal n’est pas dans un musée à ciel ouvert, il est le décor de la vie de tous les jours.
Maintenant que vous avez toutes les clés en main, des astuces de pro aux codes de la rue, il ne vous reste plus qu’à vous lancer. Créez votre propre parcours, laissez-vous guider par votre curiosité et faites de la ville votre terrain de jeu.